Du 13 au 16 Mai 2010, nous avons jeté notre dévolu sur un séjour à l'extrême sud ouest de la Bretagne.
Le GR34 part du nord au sud du Mont-Saint-Michel pour mourir au Tour-du-Parc, près du Golfe du Morbihan.
Ce sont 1700 km de sentiers côtiers, d'anciens chemins de douaniers, qui attendent les randonneurs que nous sommes. Que ce soit du côté de Cancale, de Plouha, ou sur les éperons finistériens, on trouve en Bretagne des parties très escarpées qui n'ont rien à envier à la montagne.
Nous avons et aurons éternellement Patrick et moi envie d'ailleurs, de trouver un parcours à se glisser sous les pieds, d'ouvrir s'il le faut une voie pas encore inventée. Notre soif de découverte ne sera jamais étanchée, notre besoin de nous connaître toujours plus, jamais rassasié, notre besoin de se confronter à nous même, à l'effort, à autrui et au temps qui passe, tous les deux en harmonie avec la nature et ses paysages, jamais assouvis.
Dès que les beaux jours commencent à pointer leur nez, un indicible fourmillement nous envahi et c'est avec impatience que nous rechaussons nos chaussures de rando, préparons nos sacs, vérifions nos indispensables outils du randonneur que sont sac à dos, cartes, bâtons, gourde souple, poncho, pantalon de pluie pour s'élancer comme des enfants afin de découvrir toutes ces terres et tous ces paysages incroyables et si variés.
On se réveille le matin près à bondir dans le premier train ou dans la voiture pour arpenter inlassablement tous les chemins de randonnées qui s'offrent à nous.
Il y a des circuits que nous préparons en quelques jours, train, lieux d'hébergement, quelques cartes ign ou bien téléchargées sur internet, ou topo guide déjà en main et c'est parti. Mais il existe d'autres randonnées, que dis-je périples que nous concoctons sur plusieurs mois pour ne rien laisser en chemin, car l'organisation est la clé d'un séjour réussi et savouré. Il existe toujours une petite part d'aventure et d'imprévu dans ce que nous faisons et c'est cela qui nous attire.
Quoi qu'il en soit, cette randonnée là s'effectua en étoile, c'est-à-dire avec un hébergement inchangé car nous avions décidé de planter notre tente au Camping municipal de Camaret-sur-Mer. Nous avons donc pris le chemin du fin fond de la Bretagne pour atterrir à cette fin de terre, depuis Nantes jusqu'à Camaret-sur-Mer.
En chemin, nos "roues" nous ont guidés dans la vieille ville de Locronan.
Il est 9h00 du matin, le 13 mai 2010 quand nous arrivons dans ce village touristique.
Il n'y a presque pas âme qui vive. Les touristes si tôt dans la saison ne sont pas du tout prêts à fouler si tôt dans la journée les ruelles de Locronan et c'est avec grand plaisir que nous promenons en précurseurs de la saison dans ce vieux village. Il fait pourtant un temps magnifique et la température en ce début de printemps est idéale.
Nous avons peine à imaginer ce bourg fourmillant de monde au pic de la saison d'été.
Photos en boîte et images plein les yeux, nous réenfourchons notre véhicule pour prendre la direction de la Presqu'ïle de Crozon et son fameux Cap de la Chèvre. La mer nous attend au bout du chemin, là où l'Océan-Atlantique percute
les eaux de la Manche.
Il est presque midi quand nous apercevons au loin le Menez Hom puis la mer qui s'annonce, qui se devine. Nous n'avons pas l'odeur encore qui taquine non narines, mais cela va venir.
Je suis impatiente de continuer à faire découvrir à Patrick les joies de dormir sous une petite tente. Quel plaisir d'ouvrir tout doucement la fermeture éclair au petit matin et de sentir l'air frais envahir l'habitacle. Nous serons tous les deux à dormir sous cet abri de fortune, dans ma petite canadienne orange et marron qui a connu elle aussi tous les temps si changeant, tous les tourments de la météo de notre belle Bretagne...
Installés dans l'immense camping municipal de Camaret-sur-Mer, nous décidons d'effectuer notre première journée de rando vers le Pointe de Pen Hir. Il fait un temps magnifique et c'est sans plus attendre que nous filons prendre un bon bol d'air et arpenter cet autre morceau du GR 34.
La côte est marquée du passage des allemands durant la Seconde Guerre Mondiale, meurtrie par les combats qui ont fait rage lors de la Bataille de l'Atlantique, parsemée de trous d'obus et de blockhaus. Nous avons profité d'un jour de mauvais temps pour visiter le Musée Mémorial International de la Bataille de l'Atlantique. Mais c'est par beau temps que nous avons découvert cette pointe. La côte est tellement dentelée et par endroit vertigineuse que des grimpeurs en profitent pour prendre du plaisir sur ces parois rocheuses.
Nous arrivons au bout de la Pointe de Pen Hir et découvrons "Les Tas de Pois". Ce sont trois gros rochers qui se dressent dans la mer au bout de la Pointe.
Voir la photo ci-dessous.
Une autre randonnée que nous avons réalisée durant ces quelques jours en Presqu'île de Crozon c'est le tour, toujours sur le GR34, du Cap de la Chèvre. Le Cap de la Chèvre (ou Beg Penn ar Roz en breton) est le cap méridonal de la Presqu'île de Crozon, dans l'ouest de la Bretagne.
Ce jour là, nous avons un temps magnifique et chaud.
Avec vue sur la Baie de Douarnenez, nous avons longé la côte jusqu'à atteindre le Cap balayé par les vents. Tout au long du parcours, c'est une végétation presque méditerranéenne que nous rencontrons.
Couvert d'une lande rase à bruyères et ajoncs et de pins maritimes, la cap a conservé un aspect sauvage. Au bout, il accueille un sémaphore géré par la Marine Nationale.
Par beau temps, comme ce jour là, la mer est d'un bleu turquoise.
Nous avons croisé une petite fille avec ses parents. Et la petite fille s'est écrié à la vue de la beauté du paysage et surtout de la couleur de la mer : "Maman, on dirait Capri !!!".
Voila. J'espère que ces descriptions et ces quelques photos vous donneront envie d'aller faire un tour vers la Presqu'île de Crozon.
N'hésitez surtout plus car en un mot, c'est splendide, magnifique !!!